Les anneaux intra-cornéens sont des petits segments semi-circulaires rigides en PMMA (plastique). Leur place dans la prise en charge thérapeutique se situe entre l’échec de l’adaptation en lentille et le recours à la greffe de cornée. Ils sont posés pour le kératocône depuis 1997. Introduits dans l’épaisseur même de la cornée, les anneaux intra-cornéens ont pour vocation de la renforcer. Bien positionnés, ils permettent de retendre la cornée centrale. L’importance et l’irrégularité de l’astigmatisme cornéen sont ainsi diminuées.
LE CROSS-LINKING POUR STOPPER LA PROGRESSION DU KÉRATOCÔNE
Depuis ces dix dernières années, la prise en charge du kératocône a bénéficié d’une évolution fulgurante grâce au développement du cross-linking du collagène cornéen (CXL)). Le principe est similaire au tannage du cuir d’un point de vue chimique, mis à part l’utilisation de la riboflavine (vitamine B2) comme photosensibilisateur non toxique et des UVA (365 nm) qui sont absorbés par la riboflavine à la surface de la cornée. La riboflavine est excitée par les UVA et génère des radicaux libres qui favorisent la génération de nouvelles liaisons chimiques fortes entre les molécules de collagène. Cette méthode permet de stopper la progression du kératocône 2,3 et de l’ectasie iatrogénique après chirurgie réfractive,4,5 en renforçant une cornée qui devient alors plus «rigide». Elle est ainsi utilisée depuis quatorze ans dans le traitement du kératocône et de la DPM.